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Gestion durable
La Charte de l’exploitation forestière à faible impact en Guyane (février 2016), élaborée par la CTG, Interprobois Guyane, l’Office National des Forêts (ONF) et le Ministère de l’Agriculture, vise à encadrer la gestion forestière pour concilier exploitation économique et préservation environnementale selon des critères stricts de durabilité et de minimisation des effets négatifs sur la forêt et les populations locales.
Objectifs et principes
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Garantir une gestion durable des forêts guyanaises, avec des méthodes limitant l’impact sur la biodiversité, les sols, les milieux aquatiques, et les peuplements forestiers.
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Imposer des pratiques sylvicoles qui respectent la rotation longue des coupes (65 ans), l’intensité de prélèvement modérée (4 à 5 arbres à l’hectare), et la prise en compte de la régénération des essences précieuses et vulnérables
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Les droits et la participation des populations autochtones et riveraines sont reconnus et intégrés à la gestion.
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Contenu et exigences opérationnelles
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Planification rigoureuse des opérations, avec diagnostics systématiques et inventaires forestiers avant tout abattage.
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Sélection contrôlée des arbres à exploiter pour garantir le renouvellement naturel et la préservation des espèces rares (ex : Wacapou, acajou de Guyane, amarante…).
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Ouverture préparée des pistes de débardage principales et implantation raisonnée de pistes secondaires afin de limiter l’impact sur les sols.
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Adopter des méthodes d’abattage contrôlé et suivi, gestion des stocks et du transport des grumes, en considérant l’hygiène et la sécurité des travailleurs ainsi que la gestion des déchets en forêt.
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Restrictions dans certaines zones (faune, flore, sols, sites culturels), prescriptions techniques précises communiquées à tous les exploitants.
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Gouvernance et suivi
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Implication des acteurs de la filière bois, des élus, des associations de protection de la nature, de la société civile et des organismes de recherche, avec une concertation pilote lors de la rédaction de la charte.
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Les aménagements approuvés sont mis en œuvre par les gestionnaires et autorités locales, avec accès aux diagnostics et inventaires pour les acteurs économiques.
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Les usages traditionnels des populations locales et la protection de sites à valeur religieuse ou culturelle sont intégrés dans la gestion forestière.
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L’exploitation forestière à faible impact en Guyane offre plusieurs bénéfices environnementaux majeurs, reconnus par la Charte de 2016 et ses partenaires institutionnels.
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Maintien de la biodiversité
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Cette exploitation limite le nombre et la sélection des arbres abattus, préservant ainsi la structure des peuplements forestiers, habitats et niches écologiques pour la faune et la flore.
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Les coupes ciblées évitent la fragmentation des habitats et favorisent la régénération naturelle, garantissant la non-régression de la biodiversité locale.
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Protection des sols et des milieux aquatiques
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Des pratiques adaptées (ouverture limitée des pistes, abattage directionnel) réduisent l’érosion, le compactage et la pollution des sols, ainsi que les perturbations des réseaux hydriques forestiers.
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Le recours à des techniques douces (câblage, minimisation des engins lourds) diminue la création de clairières et la dégradation des berges et zones humides.
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Conservation du carbone forestier
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Le maintien d’une masse forestière importante, par prélèvement modéré (4 à 5 arbres à l’hectare tous les 65 ans), permet de préserver la fonction de stockage du carbone. Cela réduit les émissions de COâ‚‚, contribuant à l’atténuation du changement climatique.
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Maintien des corridors écologiques
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En sélectionnant les arbres à couper et en limitant les desserteurs, la charte protège les continuités écologiques nécessaires aux déplacements des espèces et au fonctionnement global des écosystèmes.
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Ces corridors sont aussi essentiels pour l’adaptation des espèces face au changement climatique et aux pressions extérieures.
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Limitation des perturbations durables
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En sélectionnant les arbres à couper et en limitant les desserteurs, la charte protège les continuités écologiques nécessaires aux déplacements des espèces et au fonctionnement global des écosystèmes.
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Ces corridors sont aussi essentiels pour l’adaptation des espèces face au changement climatique et aux pressions extérieures.
